Le 5 octobre 2007
Honorable Carmel Robichaud
Ministre des Services familiaux et communautaires
Ministre responsable Conseil consultatif sur la condition de la femme
Édifice Sartain MacDonald
C.P. 6000
Fredericton, NB
E3B5H1
Honorable Carmel Robichaud,
Les dix-sept programmes d'intervention précoce de la province, reconnaissent que notre gouvernement croit sincèrement dans les Initiatives à la petite enfance; et nous sommes conscients de l’apport financier du ministère des Services familiaux et communautaires en subventionnant les programmes d’intervention précoce.
Étant donné que nous travaillons toujours à demeurer innovateur dans les façons de mieux répondre aux besoins des enfants qui sont à risque d’avoir des retards de développement, nous avons accueilli avec fierté la décision du gouvernement d’implanter le programme d’attachement dans les 17 programmes d’intervention précoce. Ce programme nous donne un outil d’intervention qui favorise l’établissement de liens affectifs sains entre les parents et le nourrisson durant la première année de vie de l’enfant. L’Association d’Intervention Précoce du Nouveau-Brunswick dont les dix-sept programmes font parti désire donc souligner sa reconnaissance envers le gouvernement pour la confiance attribuée au travail que nous effectuons auprès des enfants et des familles de la province. Soyez assurés que nous prenons cette responsabilité avec sérieux et professionnalisme.
En ce moment, deux directrices provenant des programmes d’intervention précoce siègent sur le comité des refontes des services d’intervention précoce. Ceci nous fournit l’occasion d’identifier les changements nécessaires pour améliorer l'impact de nos programmes. Nous remercions donc notre gouvernement de nous donner l’occasion de faire partie de ce processus en plus de voir l’importance de notre rôle comme personnes ressources fournissant des services directement aux familles.
Afin de continuer à offrir ce service aux familles de la province qui en démontrent le besoin, nous devons toutefois avoir un financement de base adapté à la réalité de l’année en cours.
Vu notre financement mensuel basé sur un nombre de places et non indexé au coût de la vie; il est très difficile de gérer un budget qui devra couvrir toutes les dépenses d’un programme de ce genre. D’après un tableau de Statistique Canada donnant un aperçu historique de l’indice des prix à la consommation; ce qui coûtait 100. $ en 1992, coûte 129.90$ en 2006. En 2007, nous sommes déjà rendu à 133. $ pour le même produit. Donc de 1992 à 2007 l’indexation au coût de la vie est de 33%.
En 1992, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a évalué à 3000. $ le coût des services d’intervention précoce pour un enfant. Aujourd’hui, le coût pour ce même service serait de 3990. $; alors que nous recevons 3250. $. Ces chiffres nous indiquent qu’en 15 ans les programmes d’intervention précoce ont reçu 8% d’augmentation du budget. Ces mêmes budgets qui doivent défrayer les salaires, les assurances, le loyer, le kilométrage, la conciergerie, le déblaiement de la neige, l’électricité, le téléphone, l’équipement, la formation etc.… Par ce fait, ces programmes ont reçu une diminution de revenu de 25%. Comment arriver à couvrir toutes les dépenses en plus de garder du personnel qualifié et intéressé?
Le 9 mai 2007, en tant que ministre des Services familiaux et communautaires et ministre responsable de la Condition de la femme, vous avez déposé le premier rapport d’étape annuel concernant le Plan d’action du gouvernement sur l’équité salarial. Un des quatres objectifs de votre plan est l’équité salariale pour toutes les femmes de la province. Vous avez également fait mention que « Notre gouvernement considère qu'un pourcentage considérable de l'écart salarial peut être attribué à la valeur inférieure accordée aux catégories d'emplois principalement occupés par des femmes ». Nous aimerions souligner que tous les postes auprès des programmes d’intervention précoce sont comblés uniquement par des femmes.
À l’heure actuelle, avec nos subventions qui n’ont pas été indexés au coût de la vie depuis 1992, il nous est impossible d’atteindre cet objectif de rémunération équitable.
Nous vous demandons donc un mode de financement global sur une base annuelle, indexé au coût de la vie régulièrement et de façon automatique. De plus, les montants actuels doivent être ajustés au coût de la vie; c’est-à-dire que le 25% manquant de 1992 à 2007 doit être ingéré dans les programmes. Suite à ces changements, le gouvernement pourrait être fier d’offrir à la petite enfance du Nouveau-Brunswick des services de grande qualité toujours en évolution et en quête des meilleures pratiques.
Nous aimerions prendre cette occasion pour vous souligner que nous sommes reconnaissants que vous œuvriez pour le bien-être des enfants et des familles du Nouveau-Brunswick. Nous souhaitons continuer à collaborer avec vous en utilisant une approche transparente dans nos collaborations futures afin de mieux servir nos buts communs qui visent à améliorer le développement de l’enfant, préparer l’enfant à l’école et accroître l’autonomie de la famille.
Souhaitant vivement que vous accepterez notre demande, nous vous remercions du temps et de l’intérêt démontré envers les programmes d’intervention précoce de la province du Nouveau-Brunswick.
Veuillez agréer, Madame Robichaud, l’expression de nos meilleurs sentiments.
Brigitte LaPointe
Exécutif AIPNB
Janice Duguay
Exécutif AIPNB
Ginette Boudreau
Conseillère AIPNB
Linda Beebe
Membre AIPNB
c.c : Mme Édith Doucet, Sous-Ministre
Mme Wendy McLeod-Macknight, Sous-Ministre Adjointe
M. Jeffrey Den Otter, Conseiller
Mme Patricia Seely, Conseillère
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